par François Brunagel
Président de DECERE
Il est banal de dire que le monde a changé sous l’effet des crises récentes, le COVID et la guerre en Ukraine, venant après la crise des sub-prime en 2008, celle de la dette grecque, des réfugiés irakiens… Malgré nos aspirations à un retour en arrière – le « comme avant » –, force est d’admettre que nous avons changé d’époque. Il peut en sortir le meilleur comme le pire.
Le programme de DECERE est destiné à nous aider à « lire les signes des temps », comme nous y invitait Tomáš Halík, dans sa remarquable conférence de mars 2022, mais aussi à partager des valeurs et à engager des stratégies.
Les crises ont révélé notre attachement aux valeurs de la société européenne, telles que la liberté, la fraternité, la démocratie, les droits de l’Homme et le respect de l’Etat de droit, en même temps qu’elles ont exprimé leur fragilité. Les sauvegarder et les renforcer au bénéfice des générations futures, réaffirmer et promouvoir leur caractère universel sont des tâches immenses dans un océan d’adversité et de compétition
nationalistes. Mais c’est la responsabilité de notre génération, il nous appartient de nous en donner les moyens en élaborant des stratégies.
Pour aboutir, elles devront elles-mêmes puiser dans les ressources de la raison, de l’éthique et de la spiritualité.
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ELLE CONTIENT NOS PREMIERS RV 2022-2023 ET LA CONFERENCE DE TOMAS HALIK.
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par Jean-François Bour
Directeur de DECERE
«Ces derniers jours, nous avons été bouleversés par quelque chose de tragique: la guerre. À maintes reprises, nous avons prié pour que cette voie ne soit pas empruntée. N’arrêtons pas de parler, et même, supplions Dieu plus intensément. C'est pourquoi je renouvelle à tous l'invitation à faire du 2 mars, mercredi des Cendres, une journée de prière et de jeûne pour la paix en Ukraine. Un jour pour se faire proche des souffrances du peuple ukrainien, pour sentir que nous sommes tous frères et sœurs et pour implorer de Dieu la fin de la guerre.
Celui qui fait la guerre oublie l'humanité. Il ne part pas du peuple, il ne regarde pas la vie concrète du peuple, mais fait passer les intérêts partisans et le pouvoir avant tout. Il s'appuie sur la logique diabolique et perverse des armes, qui est la plus éloignée de la volonté de Dieu. Et il se distancie des gens ordinaires, qui veulent la paix et qui, dans chaque conflit, sont les véritables victimes, qui paient dans leur chair les folies de la guerre. Je pense aux personnes âgées, à celles qui cherchent refuge en ce moment, aux mères qui fuient avec leurs enfants... Ce sont des frères et des sœurs pour lesquels il est urgent d'ouvrir des couloirs humanitaires et qui doivent être accueillis. Le cœur brisé par ce qui se passe en Ukraine - et n'oublions pas les guerres dans d'autres parties du monde, comme le Yémen, la Syrie, l'Éthiopie... - je le répète : que les armes se taisent! Dieu est avec les artisans de paix, pas avec ceux qui utilisent la violence. Parce que ceux qui aiment la paix, comme le dit la Constitution italienne, “répudient la guerre comme instrument d'agression contre la liberté d'autres peuples et comme moyen de régler les différends internationaux”».
Jean-François Bour, 1er mars 2022
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par François Brunagel
Président de DECERE
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