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F. Brunagel commente la nomination de Christos Stylianides

C. Stylianides est l'envoyé spécial pour la liberté de religion nommé par la Commission européenne

(06/05/2021)

  

Christos Stylianides,

nouveau défenseur européen de la liberté religieuse

 

EXTRAIT 

L’ancien commissaire européen et eurodéputé chypriote membre du Parti Populaire Européen a été nommé, mercredi 5 mai, envoyé spécial pour la liberté de religion par la Commission européenne (par William Gazeau)

La liberté religieuse revient sur le devant de la scène européenne. Mercredi 5 mai, la Commission européenne a désigné le Chypriote Christos Stylianides comme envoyé spécial « pour la promotion de la liberté de religion et de croyance ». Son rôle sera « d’établir un dialogue avec les autorités nationales et autres acteurs dans les pays », précise l’organe exécutif européen.

Cette nomination apparaît logique au regard du parcours de l’homme de 62 ans. « Il connaît parfaitement les institutions européennes », remarque François Brunagel, président de l’Association Démocratie, Construction Européenne et Religions (DECERE). Christos Stylianides est élu en mai 2014 au Parlement européen, en tant que membre du Parti Populaire Européen. Depuis sept ans, tout s’est accéléré : il est nommé commissaire européen à l’aide humanitaire en octobre de la même année par la Commission Jean-Claude Junker. Un poste qu’il occupe jusqu’en 2019.

Le Chypriote a désormais pour mission de favoriser le dialogue interreligieux à l’intérieur de l’Union. Cependant, ses prérogatives ne s’arrêtent pas aux frontières de l’UE : l’envoyé spécial sera aussi amené à se déplacer dans les pays partenaires de l’Europe pour promouvoir la tolérance et la diversité religieuse.

De son côté, Christos Stylianides a surtout voulu mettre en avant son implication de longue date dans le combat pour la défense des droits humains. « J’ai toujours œuvré en faveur de la défense et de la promotion des droits fondamentaux »

Cette nomination traduit aussi la volonté de l’UE de remettre la liberté religieuse au centre de sa stratégie de défense des droits de l’Homme. « Le dialogue interreligieux est garanti par l’article 17 du traité de Lisbonne », rappelle François Brunagel. Créé en 2016, le poste d’envoyé spécial pour la liberté de religion restait vacant depuis l’arrivée d’Ursula von der Leyen en décembre 2019. « Dans la mesure où elle s’appuie sur des textes garantissant les droits humains, l’UE se doit de défendre la liberté religieuse, conclut le président de l’association. La restauration de ce poste va dans ce sens. »

 

 

 

 

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